Lille : un étudiant blessé lors
d'un bizutage
Dans la nuit du 17 au 18 octobre, un jeune homme de
20 ans est tombé d'un immeuble du centre de Lille, dans le Nord, alors qu'il
participait à une soirée organisée par une association de l'Edhec, l'école de
commerce où il venait de faire son entrée.
Il souffre d'une fracture de la cheville et de trois vertèbres, et devra suivre au moins trois mois de rééducation et d'arrêt de scolarité, selon La Voix du Nord. Si le jeune homme ne se souvient pas des conditions de son accident, ses parents, eux, sont formels : leur "fils a été victime d'un bizutage".
Il souffre d'une fracture de la cheville et de trois vertèbres, et devra suivre au moins trois mois de rééducation et d'arrêt de scolarité, selon La Voix du Nord. Si le jeune homme ne se souvient pas des conditions de son accident, ses parents, eux, sont formels : leur "fils a été victime d'un bizutage".
L'étudiant raconte en effet avoir participé à une
soirée organisée par Course-Croisière, prestigieuse association de cette école
de commerce de Croix, à l'origine de l'organisation d'une régate européenne. A
l'image d'autres étudiants en première année, il affirme avoir été contraint
par les "anciens" d'ingurgiter d'importantes
quantités d'alcool, les poignets scotchés à des bouteilles remplies de vodka,
de whisky et de pastis. Le jeune homme dit cependant ne pas se souvenir de la
fin de sa soirée, et des raisons exactes qui ont conduits à sa chute.
Ses parents, eux, réclament que "la
lumière soit faite sur ce fait dramatique et que chacun assume ses
responsabilités". Pour Marie-France Henry, la présidente du
comité national contre le bizutage, "il n'y a pas d'ambiguïté,
(...) cette affaire gravissime est un bizutage."
OMERTA
Du côté de l'Edhec, les réactions sont plus
nuancées. Dénonçant des"pratiques inacceptables", le président
de l'association, Alexandre Sauvage, affirme qu'il n'était pas présent au cours
de cette soirée, surFrance 3 Nord -
Pas-de-Calai. "Si j'avais été là, j'y aurais mis fin. En
tant que président, je veux comprendre. Si ces pratiques sont avérées, il y a
aura des sanctions et une réflexion pour empêcher qu'elles ne se
reproduisent",
explique-t-il encore. Il souligne cependant que "rien n'indique
que la chute soit liée à la consommation d'alcool".
La Voix du Nord cite, de son côté, des extraits de mails de
l'association incitant les autres étudiants à garder le silence."L'image
de la course est primordiale", peut-on lire sur ces courriers.
"Des étudiants [d'autres écoles] sont au courant d'une intégration qui
aurait mal tourné : veillons à étouffer le plus possible tout sujet à ce
propos."
La police n'a d'ailleurs été prévenue par la mère
du jeune homme que vingt-quatre heures après sa chute, précise le quotidien.
"A-t-on voulu étouffer l'affaire?" s'interroge-t-elle.
L'enquête, menée dans un premier temps par le groupe d'appui judiciaire de
Lille, a été confiée au parquet, qui décidera des suites judiciaires, précise France 3
Nord - Pas-de-Calais.
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