MONDE
Plus de vingt blessés aux fêtes de la San Fermin à Pampelune 13 juillet 2013
Un «bouchon humain»
s'est formé à l'entrée des arènes.
Par AFP
Une spectaculaire bousculade a
fait 23 blessés, dont un grièvement, samedi à l’arrivée de la course de
taureaux de la San Fermin à Pampelune, dans le nord de l’Espagne, soit le
premier incident grave lors des fêtes de cette année.
L’incident s’est produit au
moment où des centaines de coureurs, poursuivis par les taureaux,
s’engouffraient dans un goulet à l’entrée des arènes, le point d’arrivée de la
course et l’un des endroits les plus dangereux de ce parcours à travers les
ruelles de la ville.
Un bouchon humain s’est formé à
cet endroit tandis que les taureaux se précipitaient par-dessus l’amas de
coureurs, piétinant certains d’entre eux tandis que les autres, paniqués,
étaient poussés les uns contre les autres sans parvenir à se dégager.
23 personnes ont été
blessées et hospitalisées, dont un coureur espagnol de 19 ans originaire de
Vitoria, au Pays Basque, souffrant d’un traumatisme et qui se trouvait dans un
état «très grave», selon un bilan du gouvernement
régional de Navarre.
«Il y a un blessé particulièrement grave qui souffre
d’un traumatisme thoracique avec un syndrome d’asphyxie», a déclaré aux médias le docteur
Javier Sesma, du service des urgences de l’hôpital Navarra.
Deux des blessés, un Américain de
35 ans et un Espagnol de 18 ans, ont reçu des coups de corne. Vingt-et-un
autres coureurs, dont un Français de 20 ans originaire de Bayonne, souffrent de
traumatismes, blessés à des degrés divers.
Il s’agit du premier incident
grave depuis le début, cette année, des lâchers de taureaux de la San Fermin,
qui attirent chaque matin, depuis le 7 juillet, des milliers de coureurs,
Espagnols et étrangers, dans les rues de Pampelune, et s’achèvent dimanche.
22 personnes avaient été blessées
les jours précédents, dont trois, vendredi, avaient reçu des coups de corne.
«Nous allons analyser en profondeur» les raisons de cette bousculade,
a déclaré à la presse le conseiller à l’Intérieur du gouvernement de Navarre,
Javier Morras, en soulignant que la fermeture inopinée de l’une des portes des
arènes au moment où déferlait le flot des coureurs avait contribué à la
panique.
Chaque matin, au coup d’envoi
donné à 8 heures pile par un tir de fusée, six taureaux de combat guidés par
six boeufs sont lâchés de leur enclos et dévalent les ruelles du centre
historique de Pampelune, sur un dangereux parcours de 848,6 mètres jusqu’aux
arènes de la ville, où ils seront mis à mort lors de la corrida du soir.
Ces bouchons humains, dans les
rues très étroites où n’existe aucune échappatoire, font partie des situations
les plus redoutées par les coureurs. Des milliers d’entre eux, novices ou
expérimentés, vêtus de la traditionnelle tenue blanche, foulard rouge autour du
cou, accompagnent les taureaux dans leur cavalcade, les plus téméraires tentant
de courir à leurs côtés et même de les toucher.
Les «encierros» de la San Fermin, les plus célèbres et
les plus spectaculaires d’Espagne, sont parfois meurtriers: 15 coureurs ont été
tués depuis 1911, dont le dernier, un Espagnol, atteint par un coup de corne en
2009.
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