Enfants, ados, c’est la fin des vacances, on les fait atterrir en douceur.
Et voilà, Août tire à sa fin. On plie les parasols, on
range les seaux et les pelles, les enfants ramassent leurs derniers
coquillages, qu’ils projettent en secret de ramener dans leurs bagages, ou
plutôt dans les vôtres ! Dans les allées des supermarchés, crèmes solaires
et jouets pour la plage sont remplacés par des piles de cahiers tout neufs, des
cartables, souvent transformés en écran publicitaire, des stylos, des feutres,
toutes ces fournitures qu’il va falloir acheter. Elles font rêver les enfants et
donnent à la rentrée scolaire un petit air de fête. Elle n’est quand même pas
pour demain, mais tout nous rappelle qu’elle approche à grands pas et on se dit
qu’on ne va pas se laisser surprendre : on va la préparer !
C’est le moment de faire atterrir en douceur les
futurs écoliers, collégiens, ou lycéens dans un quotidien fait de règles qu’ils
connaissent bien, mais qu’ils ont bien vite oubliées, pour leur plus grand
bonheur. À commencer par la sacro- sainte heure du coucher, qui est et restera
longtemps l’objet d’âpres négociations ! Finies les soirées qui
s’éternisent, avec les copains ou la famille, très tard dans la soirée,
et pour les plus grands jusqu’au bout de la nuit. Oubliées les grasses matinées
des ados jusqu’à midi ou 1h. On va devoir remettre un cadre un peu plus
cohérent et compatible avec les contraintes à venir. Certainement pas du jour
au lendemain, plutôt dans un savant et subtil rétrogradage, mais avec une belle
détermination, pour que le réveil, à 7h, des premiers jours de cours soit pénible,
certes, mais pas insupportable !
Pour ceux qui n’ont pas ouvert un livre ou un cahier
de vacances, il est temps de s’y mettre... Certains, souvent les plus petits,
très enthousiastes, juste après l’achat du précieux cahier, sont rapidement
passés à des occupations plus festives. D’autres ne les ont tout simplement pas
regardés. Il va, hélas falloir s’y atteler sans plus tarder. Pas question d’en
parler toute la journée, comme une menace, mais en fixant un horaire cohérent
pour les petits comme pour les grands, et en s’y tenant. Sans oublier, bien
sûr, de s’armer de patience avant de commencer, pour que la belle énergie du
petit devant son cahier tout neuf, ne se transforme pas, le temps de le dire,
en une mauvaise volonté évidente, avec pleurs, grincements de dents et paroles
malheureuses devant l’étendu du désastre. Paroles que l’on va regretter
aussitôt et qui vont, en plus du temps passé à obtenir l’imparfait du
subjonctif ou la table des 9, nous poursuivre toute la journée, dans une
culpabilité poisseuse...
(…)
Il ne s’agit pas, comme le font très souvent les
personnalités anxieuses d’oublier le présent pour anticiper l’avenir, dans
l’espoir de tout bien contrôler. Ni de projeter trop tôt, trop vite ces
chers enfants dans leur future année scolaire, en gâchant les quelques belles
journées de vacances qui leur restent. Il s’agit de changer tranquillement de
tempo et de reprendre quelques bonnes vieilles habitudes... Un atterrissage en
douceur qui, on l’espère, rendra la reprise moins sévère.
Bonne fin de vacances.